Etat présent des études d’imagologie
et d’identité nationale en Bulgarie[*]

Raïa Zaïmova
Académie bulgare des sciences - Institut d’Etudes balkaniques
Sofia

1. Les études récentes des chercheurs bulgares sur l’identité nationale (fin du XVIIIe – XIXe siècle) sont étroitement liées à l’imagologie. Voilà pourquoi je rappelle brièvement la naissance de ce processus moderne en Europe et en Bulgarie.
Il est notoire que tout grand événement dans l’histoire crée de nouveaux rapports humains et souvent devient le prétexte pour le développement de certaines idéologies ou opinions publiques et individuelles. Il en est ainsi pour la guerre de 1914-1918 après laquelle se forme le champ interdisciplinaire que H. Dyserink appellera plus tard imagologie. Selon Walter Lippman qui a lancé le terme du «stéréotype», la compréhension du monde et notre propre expérience sont guidées par des clichés que nous avons hérités de notre propre culture.[1]  
En Bulgarie, toujours après la guerre de 1914-1918, le professeur universitaire Jordan Ivanov (1872-1947) entame des recherches sur l’esprit des livres scolaires d’histoire, littérature et géographie, rédigés encore au XIXe siècle d’après des modèles européens. C’est un projet de la commission internationale «Carnegie».[2] L’auteur constate qu’à cette époque ce genre de littérature reflétait surtout le sentiment patriotique et national des Bulgares, tandis que pendant la période qui suit les guerres balkaniques (1912-1913) et la guerre de 1914-1918 ce sentiment est remplacé par une certaine haine envers les voisins du sud-est et d’un esprit de «revanchisme» – c’est ainsi qu’il l’appelle. En d’autres termes, le professeur Jordan Ivanov a formulé un stéréotype bulgare qui pourtant s’avère un phénomène éphémère provoqué par de grands chocs. Il est le seul chercheur bulgare d’entre les deux guerres qui a analysé les stéréotypes nationaux.[3]  Il fallait attendre la chute du mur de Berlin (1989) pour ouvrir le vaste champ de «l’Image de l’Autre» et créer plusieurs équipes de chercheurs devant aboutir à des  résultats.  

2. Je mets de côté le fait qu’après la deuxième guerre mondiale et pendant les dernières décennies la lecture de l’histoire, les conflits du passé et les questions des identités nationales préoccupaient des chercheurs et des politiciens en Europe occidentale (surtout de France et d’Allemagne fédérale) dans le but d’équilibrer ou d’apaiser la tension entre les nations voisines. En ce qui concerne les pays balkaniques du bloc soviétique, seuls certains chercheurs roumains se permettaient de faire la recherche dans le domaine de l’imagologie et des identités nationales en se référant surtout au miroir européen de l’époque des Lumières.[4]  
Voilà pourquoi je me permets de présenter brièvement les contributions bulgares de ces dernières années.
Je rappelle aussi que la recherche de soi-même et de l’identité nationale préoccupe les esprits des humanistes occidentaux pendant les siècles qui précèdent l’époque des Lumières et cette période correspond à l’époque  ottomane dans les Balkans. C’est à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle que les écrits des historiens et, en général la pensée «européenne» et étrangère trouve une réception dans le sud-est.
Des études de textes littéraires et historiques sont consacrées au « rattrapage » de l’Europe moderne qui, dans certains cas, concerne les premières décennies du XIXe siècle – une période qui s’avère décisive pour la formation des stéréotypes définis et durables dans la mentalité bulgare. C’est également la période du romantisme – un courant qui n’échappait pas à tous ceux qui cherchaient un canevas pour raffermir leur identité nationale. Les analyses prouvent que la France, le plus souvent appelée Prosvetenata Evropa, c’est-à-dire l’«Europe des Lumières», représente le miroir étranger où l’on cherche sa propre image adaptée au niveau de la «civilisation». Dans le contexte bulgare celle-ci devient «la civilisation mal comprise». Le cas le plus caractéristique est celui du dramaturge Dobri Vojnikov, dont le titre de sa pièce de théâtre - La civilisation mal comprise (1871) - devient une expression qui marque l’un des modèles de comportement de l’époque. Le ego national se heurte à l’Etranger, à un Autre mode de vie et à un niveau difficile à atteindre. En même temps, l’élément étranger apparaît comme une menace pour l’identité nationale bulgare, habituée à une vie patriarcale et orientale. Des exemples tirés des œuvres littéraires de l’époque du Réveil national (XIXe siècle) montrent l’inquiétude des écrivains pour la menace étrange et étrangère qui pourrait nuire et changer la mentalité bulgare.      

3. Il parait que ce «rattrapage» est caractéristique non seulement pour l’époque du Réveil national, puisqu’on trouve sa projection dans les dernières décennies du XIXe – XXe siècle. Ce modèle concerne également le rattrapage européen au niveau matériel et superflu, lorsque le manque de défense du national aboutit à la mode dite «alafranga». J’aimerais mentionner que ce phénomène qui est universel pour les pays balkaniques au XIXe et au début du XXe siècle perd progressivement son actualité au cours des années pour laisser son nom dans l’histoire. Et cette appellation «alafranga» qui n’est qu’une modification de l’expression turque «à la française» est toujours une expression courante dans la langue turque, tandis que dans les autres langues balkaniques elle fait déjà partie de l’histoire.[5]        
Le problème du « rattrapage » est étroitement lié au problème de la “négation”de l’Etranger européen porteur d’une Autre culture qui est nuisible à une société patriarcale. Dans les études réunies sous le titre de La modernité d’hier et d’aujourd’hui et L’Occidentalisation ou les images (tendancieuses) “orientales” de l’Occident il y est question de la modernité en tant qu’élément étranger, un élément qui s’insère dans une société patriarcale.[6] Son rôle ne peut pas être défini en un seul mot, puisqu’il s’agit de l’évolution des mentalités qui oscille entre le traditionnel et le moderne. Peut-être la réflexion de Liuben Karavelov (1834-1879), publiciste et écrivain de renom est explicite pour ce phénomène: «...les abécédaires bulgares sont plus importants que Voltaire et Rousseau». [7]  

4. Il est à remarquer que les études sur l’ «Occidentalisme» étaient inspirées, plus ou moins, par les dernières études faites, surtout dans les milieux anglo-saxons concernant les images occidentales créées en «Orient» à l’époque moderne, (par «Orient» il faut comprendre le continent asiatique et, en général, la Méditerranée orientale). Dans ce cadre de recherches réalisées surtout par des politiciens étrangers (Leela Gandhi, I. Buruma, A. Margalit) il n’est pas question des Balkans. Maria Todorova qui, en faisant face à l’Orientalisme d’Edouard Said et en accentuant sur les traits spécifiques du «balkanisme», situe les Balkans entre l’Orient et l’Occident, entre l’Europe et l’Asie prouve la «semi» situation civilisationnelle de ce coin d’Europe.[8] Sans s’éloigner de cette méthode une équipe bulgare a abordé les problèmes d’imagologie, mais du point de vue de la zone balkanique vers l’Occident.[9] Les résultats montrent que spécialement les peuples chrétiens, soumis au pouvoir ottoman, cherchaient la voie européenne et l’indépendance spirituelle et politique en se distanciant de leur place « orientale » au sein de l’Empire ottoman. Cet exemple prouve une tendance émotionnelle et positive par rapport à l’Occident et la civilisation occidentale qui n’est Autre que chrétienne. D’autre part, le catholicisme – toujours identique à l’Occident et à l’Autre – provoquait, au XIXe – XXe siècle et même à nos jours, des réactions négatives. Il en est de même avec les missionnaires protestants, considérés, au même niveau que les catholiques, comme colonisateurs ou sectaires. Encore d’autres analyses des relations de voyage, d’œuvres littéraires et de poésie montrent une certaine critique des sociétés occidentales inspirée par le désir de garder son identité nationale et balkanique. Cette défense verbale du national est également soumise au désir de souligner dans les contributions que la Bulgarie et les Balkans font toujours partie de l’Europe et de la grande communauté chrétienne qui est «autre» par rapport aux autres continents et communautés. Cet eurocentrisme n’accepte pas l’existence d’élément non européen et non chrétien dans la culture de l’ancien continent. En partant de cette position certains chercheurs n’admettent pas utile à analyser les images balkaniques sur l’Occident, puisqu’elles conservaient toujours des éléments non européens. Ce spectre de problèmes est toujours actuel dans notre modernité et mérite une discussion à part.

5. Un autre niveau de recherche porte sur l’histoire de l’historiographie moderne. Une comparaison entre les textes bulgares du XVIIIe - XIXe siècle montre qu’il existait deux points de vue sur le «passé»et le «national», donc deux stéréotypes différents. D’un côté il s’agit de celui des orthodoxes, en commençant par le moine Paissij de Chilendar (1742-1773) – le père de l’historiographie bulgare moderne – et, d’autre part, de celui des catholiques. Toutes les chroniques, demeurées à l’époque dans la plûpart des cas en manuscrit et émanant des Bulgares orthodoxes et catholiques sont considérées par les chercheurs comme des versions ou interprétations de l’histoire de Paissij. Ceci n’est pas autant prouvé, puisque les bases de données sont le plus souvent identiques et seuls les écrits des catholiques montrent un niveau indépendant du point de vue de l’historicité. Il s’agit d’auteurs catholiques de Transylvanie d’origine bulgare et d’origine hongroise, dont le plus grand représentant est Blasius Kleiner du XVIIIe s.[10] Son texte volumineux sur l’histoire de la Bulgarie était rédigé dans son monastère franciscain d’Alvintz (aujourd’hui en Roumanie) au moment où le moine Paissij de Chilendar a écrit la sienne dans son monastère sur le mont d’Athon (aujour’hui en Grèce). Ce sont les années 1760. Mais, à part un certain nombre de chroniques grecques et latines qui leur sont communes, il n’y a aucune interférence entre les deux auteurs. Le texte de Paissij, largement répandu était le best seller dans les milieux orthodoxes, tandis que celui de Blasius Kleiner et des autres franciscains étaient connus uniquement dans le cadre de Rome et de la Transylvanie catholique.

6. Ces deux courants - orthodoxe et catholique - forment une seule image de l’histoire nationale, tirée surtout des écrits occidentaux. Mais dans le modèle de Paissij (1762) l’histoire n’est qu’un prétexte pour rappeler le passé glorieux des Bulgares du Moyen Age et orienter leurs regards vers la recherche de liberté politique et spirituelle.  En même temps, les écrits des catholiques, rédigés en latin ou en italien (XVIIe-XVIIIe siècle), ne desservant qu’un public restreint, sont dépourvus de sentiments nationaux: leur identité est uniquement celle des chrétiens romains qui ne cherchaient pas à s’unir au nom d’une nation. Les deux courants dans l’historiographie s’avèrent périphériques des grands courants modernes et laïcs à l’époque et dans cette «périphérie» seuls les orthodoxes révèlent leur «identité nationale».[11]

7. A part cette comparaison au niveau des idées générales dans l’historiographie, des analyses récentes englobent le problème «mythologie- identité nationale». Les Bulgares – d’ailleurs comme tous les peuples d’Europe – sont descendants des fils de Noé et appartiennent à la famille illyrienne, à la famille slave ou turque. La Bible et le pouvoir ottoman sont à la base de plusieurs interprétations qui révèlent les positions des chrétiens face aux «autres», aux «ennemis voisins et étrangers». Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle les Grecs sont considérés comme porteurs d’une haute culture, des orthodoxes avec lesquels les Bulgares et les Serbes ont raté le moment de s’unir contre les infidèles (Partenij Pavlovitch, Joseph Bradati, l’auteur anonyme de l’Histoire de Zographou). Ce stéréotype change complètement à partir du texte de Paissij qui impose le modèle du voisin indigne, quoi qu’étant Grec ou Turc, orthodoxe, catholique ou musulman. Dans certains cas, surtout pendant la période qui précède la libération de la Grèce, on garde l’image ambivalente des Grecs porteurs d’une culture avancée (J. Rilski) ou de la civilisation des Lumières (R. Popovitch) et d’autre part, on formule les Grecs modernes comme oppresseurs spirituels des Bulgares orthodoxes (Neofit Bozveli).[12]

8. L’interprétation ou le remodelage de l’histoire contribue à la formation des sujets, fort nécessaires pour forger des mythes au nom du national. Dans la narration qui emporte le lecteur dans les temps passés se sont créées des figures de héros devenus saints ou simplement «grands» par leurs exploits qui ne servent qu’à nourrir la conscience nationale. Tout en cherchant l’identité bulgare, les auteurs de l’époque pénétraient inconsciemment dans l’univers de l’«autre». Il en est de même pour les sujets traités dans les œuvres littéraires et populaires portant sur différentes variantes de la «foi violée».[13] Ce sont des stéréotypes très durables imprégnés du romantisme de l’époque.
Dans cet ordre d’idées il faut mentionner également des études portant sur les différents courants formés dans l’historiographie et le «choix»de l’ego national. Inspirés toujours par la Bible et, d’autre part par les dernières nouveautés de l’Europe des Lumières, les auteurs bulgares cherchaient à reconstruire la grande antiquité slave et situer leurs compatriotes au sein de celle-ci (Paissij, Fotinov, V. Aprilov).[14] Encore d’autres se penchaient sur les origines indo-européennes des Bulgares (Rakovski) ou leurs ancêtres – les Huns (G. Krăstevitch). Ces conceptions, qui s’entremêlent souvent dans les écrits d’histoire, montrent le dynamisme dans les recherches d’autrefois et en même temps le désir de trouver une place méritoire aux Bulgares dans l’ensemble des cultures modernes. Quoi que des hommes de lettres comme Rakovski déclarent ouvertement leur mécontentement de la «politique meurtrière des Russes contre les Bulgares» et rejettent l’idée de l’appartenance slave des Bulgares, la théorie indo- européenne de celui-ci trouve moins de disciples que celle des slavisants. Il en est de même pour les autres théories sur les Türcs et les Huns qui étaient moins intéressantes, toujours pour des raisons politiques et étaient inspirées par les dernières trouvailles anthropologiques du XVIIIe siècle en Europe. En bref, la Russie et la Turquie représentaient les grandes puissances étrangères et actuelles qui déterminaient le remodelage de l’histoire au nom d’une identité nationale ou autre.

9. Pendant les dernières années le problème du «choix» de l’ego national est très discuté sous différents points de vue. On trouve une nouvelle page dans les recherches aussi sur le sort et l’identité des Bulgares de la Volga, demeurés sur le territoire actuel de l’Ukraine et de la Russie, presque inconnus par les Bulgares de l’Etat balkanique et considérés comme «autres». Il paraît que les auteurs de l’Encyclopédie de Diderot, de Moréri, etc. connaissaient mieux leur histoire que les auteurs bulgares du XVIIIe – XIXe siècle qui les négligeaient souvent dans leurs écrits pour se distancier de l’asiatique au nom de l’européen balkanique.[15] Peut-être, une citation de Liuben Karavelov – cité ci-dessus – éclaircira brièvement cette tendance dans la mentalité bulgare: il considérait ses voisins Turcs comme «orientaux», très paresseux à cause du climat. Donc, il profitait des idées de Montesquieu pour forger son stéréotype du Bulgare européen.
En guise de conclusion: le champ interdisciplinaire de l’imagologie et des identités nationales est très vaste. Les quelques volets des dernières études bulgares réalisées surtout dans le cadre de la Société bulgare d’étude du XVIIIe siècle montrent la voie choisie par les chercheurs, une voie inspirée par les besoins de combler les lacunes des décennies précédentes et de contribuer à la meilleure compréhension de l’histoire des mentalités, fort utile pour les nouvelles générations.

Élements de bibliographie

Note

[*] Communication presentée au XIIe Congrès International des Lumières (Montpellier, 8-15 juillet 2007) ; table ronde Regards croisés : Historiographie(s) et identité(s) nationale(s) en Europe (fin du XVIIIe – début du XIXe siècle), organisateurs R. Zaïmova et G. Laudin.

[1] Lippman, W., Public opinion, New York, Macmillan, 1965 [I éd., 1922].

[2] Guétchéva, K.,  Jordan Ivanov. Bibliographia,  Sofia, 1974.

[3] Zaïmova, R., V. Tapkova, «La France de Jordan Ivanov», in Francophonie et multiculturalisme dans les Balkans sous la direction de E. Oktapoda-Lu, Paris, Publisud, 2006, p. 39-54.

[4] Les Lumières et la formation de la conscience nationale chez les peuples du sud-est européen, Bucarest, 1970; Dutu, A., Political Models and National Identities in “Orthodox Europe”, Bucharest, 1998, et la literature citée aux pp. 7-8.

[5] Modernostta vtchera i dnes [La modernité d’hier et d’aujourd’hui], Textes réunis par R. Zaïmova et N. Aretov, Sofia, 2003.

[6] Ibidem; Oksidentalismat ili (tendentzioznite) “iztotchni” predstavi za Zapada [L’Occidentalisation ou les images (tendancieuses) « orientales » de l’Occident] ; voir:  http://www.bulgc18.com/occidentalism/index_en.htm.

[7] Aretov, N.,  Bulgarskoto Vazrazdane i Evropa [Le Réveil national bulgare et l’Europe], Sofia, 1995, p. 210.

[8] Todorova, M., Imagining the Balkans, Oxford, Oxford Univ. Press, 1997; éd. bulgares: 1999, Ed. Universitaire de Sofia, 2003.

[9] V. le numéro spécial de la revue Literaturna misl [Pensée littéraire], Sofia, n 1, 2005.

[10] Un brève aperçu, publié récemment à Sofia, montre la richesse de la littérature historique créée en Transylvanie et Banat: Georguiev, L., Bulgarskite katolitzi v Transylavia i Banat  – opit za istoriografski pregled [Les catholiques bulgares en Transylvanie et Banat – essaie de revue historiographique], in Istorijata i kniguite kato prijatelstvo [L’histoire et les livres en tant qu’amitié], Sofia, 2007, p. 273-288.

[11] Zaïmova, R., L’historiographie des Bulgares au XVIIIe siècle: frontières mentales, in  Boundaries in the Eighteenth Century. Frontières au Dix-Huitième siècle, ed. Pasi Ihalainen et alii., «International Review of Eighteenth-Century Studies - Revue internationale d’Etudes du dix-huitième siècle», vol. 1, Helsinki-Oxford, 2007, p. 133-143.  

[12] Danova, N., Obrazăt na gărtzite, sărbite, albantzite i rumăntzite v bălgarskata kniznina [L’image des Grecs, Serbes, Albanais et Roumains dans la littérature bulgare], in Vrăzki na nesăvmestimost mezdou hristiani i musulmani v Bulgaria [Rapports incompatibles entre chrétiens et musulmans en Bulgarie], Sofia, s.d., p. 57-136.

[13] Aretov, N.,  Natzionalnite identitchnisti [Les identités nationales], Sofia, 2006.

[14] Danova, N., op. cit.; même auteur: Problemăt za natzionalnata identitchnost v outchebnikarskta kniznina, poublitzistika i istoriografia prez XVIII-XIX vek [Le problème de l’identité nationale dans la littérature scolaire, publiciste et historiographie du XVIIIe – XIXe s.] in Balkanskite identitchnosti v balgarskata kultura [Les identités balkaniques dans la culture bulgare], t. 4, Sofia, 2003, pp. 11-91.  

[15] Zaïmova, R., Pametta na Evropa – balgarskijat sloutchaj [La mémoire de l’Europe – le cas bulgare], in Pari, Doumi, Pamet [Argent, Paroles, Memoire], Sofia, 2004, pp. 50-58.